Pourquoi le DPE creuse les écarts de prix en 2025

Les dernières analyses des Notaires de France et de l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) montrent que les réformes visant à réduire le nombre de passoires thermiques ont surtout entraîné un élargissement des écarts de prix sur le marché immobilier.
En 2025, une classe DPE en moins représente en moyenne –8 % sur la valeur d'une maison en France, une décote désormais souvent supérieure au coût réel des travaux de rénovation.
Dans un contexte où les acquéreurs se montrent de plus en plus réticents face aux biens classés E, F ou G, le rôle du professionnel de l'immobilier évolue fortement. L'enjeu n'est plus seulement de vendre, maisd'accompagner, conseiller et défendre la valeur d'un bien grâce à une expertise technique et énergétique.
???? Un marché scindé : les rénovations ralentissent, les décotes augmentent
L'ONRE indique qu'en 2024, seules 327 000 passoires thermiques ont quitté les classes F ou G, contre 836 000 l'année précédente.
Pire encore : 40 % des gains de classe ne sont pas liés à des travaux, mais à la révision de la méthode DPE pour les petites surfaces.
Résultat :
- Les biens énergivores se vendent toujours,
- … mais beaucoup moins cher.
Les acheteurs, conscients des futures obligations (interdictions de location, coûts croissants), sont de plus en plus exigeants et négocient fortement.
???? Impact du DPE sur les prix en 2025 : une décote devenue structurelle
Selon le Bilan Immobilier 2025 des Notaires de France :
???? Maisons
- Une classe en moins : –8 %
- Maison E vs D : –9 % (contre –5 % en 2021)
- Maison G vs D : –25 %
???? Appartements
- Une classe en moins : –4 %
- Appartement E vs D : –4 % (contre –2 % en 2021)
- Appartement G vs D : –12 %
➡️ Jamais les écarts n'ont été aussi importants.
Et surtout : la décote dépasse souvent le coût des travaux nécessaires, ce qui tire mécaniquement les prix vers le bas.
[19/12/2025]